Le rôle du mécanicien automobile a considérablement évolué au cours de ces dernières années. Sans cesse, il a dû s’adapter face aux nouvelles technologies embarquées dans nos véhicules de tous les jours. Ainsi, aujourd’hui, il est courant qu’un technicien de maintenance intervienne également sur le système électronique de nos engins, en plus des tâches plus ancestrales telles que la réparation de pièces endommagées, l’entretien mécanique, mais aussi des fluides ou des pneumatiques. L’une des principales missions du mécano est de réaliser dans un premier temps un diagnostic précis pour identifier d’où provient le problème.
Un métier manuel, humain et de réflexion
Parmi les dysfonctionnements les plus fréquemment rencontrés : un souci lors des phases de freinage. Le conducteur est en général alerté par le bruit, souvent strident, des plaquettes ou par une réponse tardive des freins qui a pour effet d’allonger la distance nécessaire pour immobiliser la voiture. Si ces signaux d’alarme ne sont pas pris en compte à temps, cela peut avoir des conséquences dramatiques ! C’est pourquoi, il est vivement conseillé d’emmener votre véhicule au plus vite dans un atelier dans de tels cas. Mais sachez qu’avec quelques connaissances et sans avoir peur de mettre les mains dans le cambouis, il est tout à fait possible de changer les plaquettes et les disques de frein soi-même. Il s’agit d’ailleurs d’un très bon exercice d’apprentissage pour tous les mécaniciens en devenir. L’une des priorités est d’identifier la défaillance, puis de suivre les recommandations de base.
Voilà l’un des principes élémentaires du mécano qui est à la fois un métier manuel, humain et de réflexion. Suivant les profils, certains vont plus particulièrement apprécier de travailler de leurs mains, d’autres vont préférer le contact direct avec le client avec la satisfaction du devoir accompli quand on rend un véhicule réparé, tandis qu’une autre frange des garagistes va prendre plus de plaisir durant la phase de diagnostic, au moment de déceler l’origine de la panne. Autant de facettes différentes pour une profession qui continue de séduire. Mais au fait, comment devient-on mécanicien ?
Cap, bac pro, bts… les options pour les jeunes apprentis mécaniciens
Démonter, contrôler, réparer, régler, tout ceci ne s’improvise pas, ça s’apprend. Et on peut très tôt s’orienter vers une carrière de mécanicien automobile, comme on peut décider d’en faire son métier très tardivement. Car de nombreuses opportunités de formation existent, quel que soit son âge, pour exercer cette fonction du secteur automobile. Il est par exemple possible d’effectuer un CAP mécanique dès 16 ans, voire même dès 15 ans si l’élève est passé par la classe de 3ème. Ce Certificat d’aptitude professionnelle se déroule sur deux années et permet à l’apprenti d’acquérir les compétences nécessaires à la maintenance des véhicules automobiles. À l’issue de cette formation, l’élève est ainsi capable de réaliser les manipulations essentielles à la réparation d’une voiture, mais aussi de mener à bien un diagnostic.
Un jeune élève possède également l’opportunité de se diriger directement vers un Bac Pro dès la 3ème ou à l’issue de l’obtention d’un CAP. Ce baccalauréat professionnel, étalé sur trois ans, est à la fois plus élaboré et plus diversifié. L’apprenti va entrer davantage en détails dans les spécificités de réparation et d’entretien des véhicules, tout en enrichissant parallèlement ses connaissances dans des domaines comme la gestion d’un atelier, le conseil ou bien l’assistance au client. L’élève devra par ailleurs se spécialiser parmi trois grandes branches : l’option voitures particulières, l’option motocycles ou alors l’option véhicules industriels.
Il existe également plusieurs BTS afin de se former à l’exercice du métier de mécanicien. On peut penser au brevet de technicien supérieur MAI (mécanismes et automatismes industriels), devenu BTS CRSA pour Conception et Réalisation de Systèmes Automatiques. Grâce à ce diplôme bac+2, les élèves sont alors qualifiés pour réaliser, concevoir, mettre en service, maintenir et améliorer la performance de systèmes automatiques (robots) utilisés dans le secteur automobile.
Licence pro et formations professionnelles pour adultes
Pour les adultes, jeunes ou moins jeunes, il est possible de passer par un cycle d’études professionnelles « classique » à travers une Licence pro Mécanique ou bien d’opter pour une formation professionnelle Mécanique, notamment dans le cadre d’une reconversion. Ce type d’enseignement est en effet généralement destiné à des personnes souhaitant s’orienter vers un nouveau métier, comme parfois des demandeurs d’emploi attirés par les perspectives offertes par l’industrie automobile. Une fois dans un centre de formation, l’individu apprend à assimiler les notions fondamentales et les compétences techniques indispensables liées à la mécanique dans sa globalité. Dans le même temps, il développe un esprit d’analyse et peut approfondir ses connaissances en ingénierie des systèmes mécaniques.
Peu importe le poids des ans, le métier de mécanicien est une profession ouverte à tous. Ado ou quarantenaire, que ce soit par vocation ou reconversion, tous les chemins peuvent mener à la réparation auto. Si ce job vous intéresse, n’attendez plus pour vous renseigner sur les établissements près de chez vous, car une pléthore d’options s’offrent à vous pour obtenir la formation et la qualification qu’il vous faut.